(série en chantier)











La vallée des aurores anime la puissance d’un jour non pas à l’infini renouvelé, mais plutôt d’un espace sans fin, d’où pointe, aurore après aurore, de possibles ailleurs. Tout autour s’étend la pénombre, la splendeur des demi-teintes, des couleurs bigarrées, impures et plurielles. Ce n’est ni l’hiver rugueux ni les tropiques humides, mais les paysages peuvent nous sembler familiers à bien des égards. Il n’y fait ni chaud ni froid, ce n’est ni le jour ni la nuit, puisque l’aurore n’a d’autre aspect que son propre reflet, bordé d’obscurité et d’ondes vibrantes.
L’espace que propose La vallée des aurores est un état de non-lieux et d’embranchements, un effacement entre l’imaginaire et le réel, où les corps ondoient, horizontaux, refusant les paradigmes dominants de la verticalité, de la représentativité et de la productivité, car ce qui ne peut être nommé apparait en fuyant et peut échapper à la destruction. Comme l’évoque Olivia Tapiero dans Rien du tout, c’est «une faille de lumière dans le vide galactique».
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