Sous la direction de Deanna Bowen, cette série a été présentée dans le cadre de l’examen de maitrise en photographie à la MFA Gallery de l’Université Concordia de Montréal du 1er au 7 mai 2023. Autres membres du jury : Cynthia Girard, Hannah Claus et Marie-Claude Landry.
Under the supervision of Deanna Bowen, The Valley of Dawns was presented as part of the Master of Fine Arts in Photography examination at Concordia University’s MFA Gallery in Montreal from May 1 to 7, 2023. Other jury members: Cynthia Girard, Hannah Claus and Marie-Claude Landry.

















Cette série a été tirée sur papier argentique à cinq exemplaires de 100 x 150 cm. The Valley of Dawns was printed on silver paper in five copies measuring 100 x 150 cm.
ABSTRACT
The Valley of Dawns exhibition is part of the Concordia University Master of Fine Arts in Photography project under the direction of Deanna Bowen. It consists of twenty photographs, and three projections. It is an anthropocosmic fresco dealing with our relationship to space, both literally and figuratively, with impalpability and the transformation of matter by matter.
L’exposition La vallée des aurores fait partie du projet de fin de maîtrise en photographie de l’Université Concordia sous la direction de Deanna Bowen. Il totalise une vingtaine de photographies ainsi que trois projections. Il s’agit d’une fresque anthropocosmique traitant de notre rapport à l’espace, au propre comme au figuré, de l’impalpabilité et de la transformation de la matière par la matière.
PRÉSENTATION
La vallée des aurores anime la puissance d’un jour sans fin, des espaces cosmiques d’où pointent, aurore après aurore, de possibles renouvellements des imaginaires. Tout autour s’étend la pénombre, la splendeur des demi-teintes, des couleurs bigarrées, impures et plurielles. Ce n’est ni l’hiver rigoureux ni les tropiques humides, mais les paysages peuvent nous sembler familiers à bien des égards : il n’y fait ni chaud ni froid, ce n’est ni le jour ni la nuit puisque l’aurore n’arbore d’autres aspects que ses propres reflets, bordés d’obscurité et d’ondes vibrantes où flotte un grain de poussière prisonnier d’un rayon de soleil [1].
Le corpus de l’exposition regroupe plus d’une vingtaine de photographies argentiques sur les pensées cosmiques, dont treize de la série Chronos, abordant notre rapport au temps. Enfin, l’œuvre comprend trois vidéos, a mare su mare ad mare, chambre d’écho et échapper la lumière formant une réflexion transfusant autant d’expectatives que d’occasions de constater l’effondrement du monde. Le territoire que propose ce projet est un état liminal de non-lieux et d’embranchements, un effacement entre l’imaginaire et le réel où les formes ondoient, planent, refusant les paradigmes dominants de la verticalité, du pouvoir et de la productivité ; car ce qui ne peut être nommé apparaît en fuyant et peut échapper à la destruction. Comme l’évoque Olivia Tapiero dans La puissance irradiante : un retrait pour l’horizon et dans Rien du tout, c’est une sorte de « puissance du corps horizontal, comme un horizon qui invite à la dissidence [2]. […] Une faille de lumière dans le vide galactique [3] ».
[1] Maya Angelou, « Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage », Le livre de poche, Librairie Générale Française, 2012.
[2] Olivia Tapiero, « La puissance irradiante : un retrait pour l’horizon », conférence organisée par la Galerie Leonard & Bina Ellen, le 26 janvier 2021, référence en ligne disponible au : https://www.youtube.com/watch?v=FzLxT6jkcDM.
[3] Olivia Tapiero, « Rien du tout », Mémoire d’encrier, 2020.